Tuesday, February 28, 2012

Fast Food Chipotle



Il y a des jours comme ça où le frigo crie famine et que je n'ai ni la force, ni l'envie de cuisiner. Ces jours-là, je fais appel aux services du restau mexicain du coin : steak fajitas pour Jonathan et fish tacos pour moi. C'est bon, nourissant et pas cher et j'ai toute la soirée devant moi pour me détendre et regarder le dernier épisode de Parks & Recreation. Lorsque ces moments frappent loin de la maison et que le restau mexicain n'est pas une option, j'ai deux solutions : soit je demande conseil à mon appli Yelp! soit je me débrouille pour trouver l'adresse la plus proche de ma chaîne de fast food préférée, à savoir Chipotle (prononcer t'chi-pot-lé).



Chez Chipotle, on mélange des salades, on assemble des tacos et on roule des burritos. Vous choisissez un type de plat, le contenu de votre garniture et vous assisterez à la préparation expresse et en direct de votre repas. Quel que soit le plat commandé, on vous demandera de choisir parmi des haricots (noirs ou pinto), une viande (porc ou poulet), une salsa (épicée ou pas) et un riz (nature ou à la coriandre). Si vous le souhaitez, vous pourrez aussi aggrémenter votre repas de guacamole (miam). Les ingrédients sont frais et les saveurs épicées : je suis fan !



Je vais chez Chipotle pour plein de raisons, d'une part parce que c'est bon, d'autre part pour leur philosophie qui se résume en trois mots : food with integrity. D'après leur site web, 40% des haricots servis dans les restaurants Chipotle sont issus de l'agriculture biologique. Les poules et les cochons qui finissent dans vos tacos sont élevés sans antibiotiques. Plus admirable encore, la chaîne n'a pas attendu l'invention du terme locavore et l'avénement du bio pour se vanter d'adopter un cahier des charges responsable. Tout cela me réjouit beaucoup et, en attendant que d'autres chaînes en prennent de la graîne, je pense bien continuer de m'arranger pour m'organiser des pauses Chipotle... la conscience tranquille.

Restaurants Chipotle
www.chipotle.com

Monday, February 20, 2012

Lait ribot maison



Vous maîtrisez l'art du yaourt maison ? Le pain au levain n'a plus de secret pour vous ? Très bien, je vous propose d'attaquer le lait ribot maison. Rassurez-vous, il n'y a rien de plus simple : un reste de lait ribot (ou de babeurre, si vous êtes du Québec) en guise de culture, du lait entier, un peu de sel et, oh, un soupçon de patience, et à vous les pancakes !

Lait ribot maison (d'après Bon Appétit, février 2012)

Ingrédients
120 mL (1/2 cup) de lait ribot (buttermilk aux Etats-Unis)
480 mL (2 cups) de lait entier
1/4 de cuillère à café de gros sel (Kosher salt)
Préparation

Mélanger tous les ingrédients dans un bocal en verre. Fermer, secouer et laisser reposer 24 à 36 heures à température ambiante ou jusqu'à ce que le mélange épaississe un peu et recouvre les parois du bocal. Conserver 10 à 14 jours au réfrigérateur.

Qu'on se le dise

L'odeur du lait ribot maison est plus intense que le lait ribot du commerce, elle rappelle vraiment le beurre et disparait lorsque le lait ribot a tourné. Le lait ribot tel qu'on le trouve aujourd'hui dans le commerce est un lait fermenté, on utilise donc un peu de lait commercial en guise de culture.

Sunday, February 12, 2012

Celle d'avant



Il y a 10 ans, j'écoutais Radio Nova et je lisais les Inrocks, j'étais amoureuse d'Edouard Baer et découvrais Vincent Delerm. Olivia n'était pas encore Ruiz, Benjamin Biolay chantait Rose Kennedy et Henri Salvador était brusquement reconnu. On nous parlait de 8 femmes.

Il y a 10 ans, je vivais chez mes parents, nous buvions du thé vert pour tromper l'ennui et lisions le journal avant de dîner. Le soir, nous sortions marcher un peu.

Il y a 10 ans, je mangeais de la soupe de légumes au déjeûner et j'avais faim à l'heure du goûter. Je ne savais pas vraiment cuisiner.

Il y a 10 ans, j'allais rejoindre mes copines à Paris et Serge dans un petit cinéma des Yvelines. Je me souviens d'un film d'Almodovar, il avait été ému, j'avais retenu une larme.

Il y a 10 ans, il fut un jour question de traverser l'Atlantique.



Aujourd'hui, asssise sur une banquette blanc cassé dans une boutique qui invite à l'introspection et à la mélancolie, je cherche un endroit où poser mon latte. Dehors, la neige a cessé de tomber. A mes pieds, une table basse sur laquelle sont posés quelques livres. Je feuillette distraitement un épais volume consacré au jardinage en Italie lorsque je reconnais le gilet moutarde que porte la femme en couverture d'un ouvrage au coin de la table. Il s'agit du deuxième volume de Kinfolk, ce même numéro dont Patoumi faisait, il y a quelques jours seulement, la délicieuse évocation. On y parle de thé oolong et de familles encore endormies, de couvertures en laine et d'une collecte de miel. Dans Kinfolk, le quotidien est source de plaisir, même en plein hiver.

Jonathan ne s'en doute pas mais, à cet instant précis, je revois brusquement celle que j'étais, avant, celle qui aurait peut-être découvert Kinfolk en lisant les Inrocks, qui serait allée voir un film coréen en VO dans une salle de cinéma à moitié remplie et qui acceptait de se laisser abandonner dans les pages d'un livre de Martin Page. Je repense à ces dix dernières années, où la poésie a parfois du faire place au pragmatisme.

Je sais que mon quotidien ne ressemblera jamais exactement aux pages du magazine Milk. Je sais aussi que celle que j'étais, il y a 10 ans, est toujours un peu là. Elle s'est juste un peu endormie, voilà tout. A partir d'aujourd'hui, je vais la laisser mettre un peu de Kinfolk dans ma vie.

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