Thursday, August 30, 2012

Les hommes peuvent-ils rester fidèles a leurs femmes ?

LES HOMMES PEUVENT-ILS
RESTER FIDÈLES A LEURS FEMMES ?
Pourquoi les hommes trompent-ils leurs femmes ? Sont-ils capables de rester fidèles ? La fidélité serait-elle génétique ou culturelle ? Voici Les réponses.
1. Un homme sur deux est un infidèle potentiel !
Qu'ils l'avouent ou non, beaucoup d'hommes trompent leur femme. Selon une enquête réalisée par l'institut TNS Sofres en partenariat avec les Editions Fleuve Noir, 14% des Français avouent avoir été infidèles en 2009. Et environ un homme sur deux (48%) dit avoir été tenté. Quand on sait que ce sont des enquêtes déclaratives et que beaucoup d'interrogés se taisent par crainte d'être démasqués... Selon le même sondage, 25% des hommes franchiraient tout de même le pas... Des chiffres à rapprocher aussi des constats établis par différents sites de rencontre, qui relèvent tous sans exception l'explosion du nombre des inscrits.
2.  La fidélité, une question de génétique ?
 La loterie génétique favoriserait-elle certains mâles (et donc leur femme !) en les dotant du gène de la fidélité ? Les hommes seraient-ils programmés génétiquement à être fidèles ou infidèles ?
 
Une étude suédoise menée sur le campagnol en 1993 tend à montrer qu'il existerait un gène de la fidélité. En 2004, des chercheurs américains et canadiens ont prouvé qu'en modifiant le gène du récepteur d'une hormone impliquée dans le comportement sexuel (la vasopressine), on observe un changement radical d'attitude. Les petits rongeurs cavaleurs se sont transformés en dévoués pères de famille et regagnaient bien sagement leur terrier la nuit tombée !
Cette découverte est-elle applicable à l'homme ? Si les humains ne sont pas des rongeurs, l'équipe de scientifiques américains estime que la piste mérite d'être creusée. Les premières études réalisées chez l'homme montrent déjà une corrélation entre une certaine forme du gène récepteur de cette hormone et le comportement conjugal des intéressés. Une donnée qui se retrouverait chez les sujets traversant de sérieuses difficultés conjugales ainsi que chez les hommes célibataires. Affaire à suivre donc...
3. Le couple : contraire à la nature de l'homme...
Le couple comme union d'amour censée nous porter jusqu'à ce que la mort nous sépare pourrait être contraire à la nature de l'homme ! Thomas Insel et Larry Young, des neuroscientifiques américains, affirment en tout cas, que l'amour dure trois ans. Et si c'était vrai ? Pour Lucy Vincent, neurobiologiste et chercheuse au CNRS, "nous sommes génétiquement programmés pour rester ensemble une trentaine de mois environ" (''La formule du désir''). Pourquoi ? C'est simple, d'un point de vue biologique, c'est la durée nécessaire pour concevoir un enfant et l'allaiter jusqu'à ce qu'il devienne   autonome et puisse subvenir à ses besoins.
 L'homme, comme certains mammifères tels que les oiseaux, donne en effet naissance à un être vulnérable et dépendant de ses deux parents, d'où leur présence   indispensable pour assurer sa survie. Une fois cette mission accomplie, nous n'aurions plus de raisons valables de rester en couple. "Si l'on reste ensemble plus longtemps", ajoute la scientifique, "parfois même la vie entière, c'est donc pour des raisons sociales et culturelles, certainement pas pour répondre à une nécessité."
4. Pour eux, coucher n'est pas tromper !
"Quand un homme trompe sa femme, c'est qu'il est attiré ailleurs", note la psychologue Maryse Vaillant. "Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il ne l'aime plus, mais qu'il ressent du désir pour une autre femme." Ce qui pour lui n'a pas forcément de lien. Si les femmes parlent volontiers de coup de cœur, "un homme peut toujours craquer et avoir ce que j'appelle "un... coup de queue !", s'amuse la spécialiste.
Attention : "Cette explication du 'j'ai eu envie' ne tient pas toujours. Les hommes ne sont pas des bêtes, ils ont un cerveau et sont capables de réfléchir ! L'excuse de la sexualité indomptable - il est important de le souligner - ça n'existe pas ! Au-delà de 14 ans, un homme est capable de se contrôler !"
5. Ils sont capables d'aimer plusieurs femmes en même temps...
 
Pour la psychologue Maryse Vaillant, on peut avoir plusieurs amours dans une vie, c'est le cas des remariages. "Mais certains hommes, au lieu d'aimer plusieurs femmes successivement, vont les aimer toutes en même temps. Ils sont sincères envers chacune mais sont incapables de choisir ni de quitter qui que ce soit. Ce sont ceux que j'appelle les 'polygames infidèles'. De leur point de vue, ils sont fidèles à chacune, et mènent donc plusieurs vies en une." Nous connaissons d'ailleurs quelques exemples célèbres de double vie, comme celle de François Mitterrand par exemple.
6. Internet : de plus en plus de tentations...
Le web et ses sites de rencontre mettraient-ils en cause la capacité à rester fidèle de nos partenaires ? Avant Internet, les hommes n'étaient tentés que par les femmes de leur entourage ou presque. Mais aujourd'hui la quantité phénoménale de personnes disponibles et la possibilité d'agir dans l'anonymat le plus total ont de quoi tenter même les moins libertins... Leader en Europe avec plus de 42 millions d'inscrits, Meetic en est l'exemple parfait.
Et si les sites dédiés aux rencontres amoureuses sont avant tout pensés pour les célibataires en mal d'âme sœur, un très grand nombre de leurs adeptes affichent sans complexes un statut "marié" ou "en couple"... Quand on sait que certains hommes craquent sur un coup... de tête.
7. Fidélité : une question d'éducation ?
La fidélité d'un homme pourrait bien être fonction de sa culture, de l'éducation qu'il a reçue... Selon le milieu dans lequel il aurait grandi, vous seriez plus ou moins à l'abri qu'il vous fasse une infidélité tôt ou tard... ou pas ! L'éducation aurait une influence sur le comportement. "Les hommes que j'appelle les 'polygames infidèles', et qui se retrouvent à aimer plusieurs femmes en même temps, incapables ni de choisir entre l'une et l'autre, ni de quitter l'une ou l'autre, sont souvent des enfants dont la mère n'a pas su se séparer d'eux", explique la psychologue Maryse Vaillant. "Effrayés par la séparation, ils sont incapables de prendre une décision."
Côté culturel, la religion catholique impose la monogamie par exemple, mais de nombreux peuples ne connaissent que les mariages polygames, un modèle d'union qui leur semble parfaitement dans la norme. C'est le cas aux Etats-Unis par exemple, dans la communauté des Mormons, au Cameroun, au Bénin, au Congo, ou encore au Burkina Faso, mais aussi en Arabie Saoudite, où la polygamie est même prévue par la loi.
8. Les machos plus infidèles !
Pour la psychologue Maryse Vaillant, la vie de couple serait, inconsciemment, toujours une lutte de pouvoir entre l'homme et la femme. A elle le pouvoir domestique et maternel, domaines sur lesquels elle règnerait sans partage, à lui le pouvoir sexuel, alors envisagé comme un contre-pouvoir à la toute-puissance de la femme au sein du foyer. "Pour être de bons maris et pour que leur mariage dure, ces hommes estiment devoir tromper leur femme, les aventures font partie de leur conception du mariage", explique-t-elle.
Un raisonnement machiste qui hérisserait les poils des féministes même les moins convaincues. Un comportement qui trouverait pourtant une justification du côté obscur de la force : "il a souvent pour origine la peur des femmes", explique la psychologue. "C'est le cas notamment à l'adolescence, et c'est pourquoi on voit se développer des comportements machos." Ces aventures seraient donc une manière de compenser, une sorte de dédommagement phallique, mais peut-être aussi un schéma qui se trouverait exacerbé dans les couples où l'homme s'affirme déjà comme un macho...
9. La fidélité, un signe de maturité
Faut-il que jeunesse se passe pour qu'un homme se range enfin ? C'est, dans certains cas, l'avis de la psychologue Maryse Vaillant. "La séduction est pour l'homme un moyen de communiquer aussi avec ses semblables et donc de s'affirmer par rapport à eux. En multipliant les aventures, il leur envoie le message 'Regardez ce que je suis capable de faire !'. C'est donc un moyen d'établir leur masculinité", explique-t-elle.
 
Une compétition qui frise la puérilité, pensez-vous ? Ce serait pourtant la manière dont un homme se construit au cours de sa vie. "Ce sont les femmes qui font des hommes", ajoute la psychologue. "Ce n'est qu'une fois que l'homme a appris à être responsable de lui-même qu'il peut envisager la fidélité de manière sereine. Et les femmes peuvent les aider à grandir. La fidélité sera alors vécue comme un moyen de s'épanouir et non comme un carcan, car c'est un moyen de trouver son bonheur."
10. La fidélité n'est pas une question d'amour !
Le philosophe Pascal disait "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." Si les couples qui s'aiment toute leur vie sans condition existent, ils forment toutefois une entité rare. Pour les autres, ceux pour qui l'amour passionnel ne dure pas éternellement, l'exigence de fidélité n'irait pas de soi. Et elle ne serait pas dictée, en tout cas, par la noblesse de leurs sentiments !
Pour la scientifique Lucy Vincent : l'homme cherchant avant tout à assurer la préservation de son patrimoine génétique, jette son dévolu sur une femme et une seule, inconsciemment choisie pour ses capacités reproductrices. En contrepartie de ce "sacrifice", il lui demande une fidélité entière et absolue. De son côté la femme, mise en danger par ses grossesses, doit pouvoir compter sur la présence exclusive de l'homme pour s'assurer qu'il la protégera toujours.
11. Infidélité, les femmes aussi !
Les hommes ne sont pas les seuls à tromper leur femme. En matière d'adultère, les femmes ne seraient pas en reste ! Selon une enquête réalisée par l'institut TNS Sofres en partenariat avec les Editions Fleuve Noir, on constaterait une augmentation de l'infidélité féminine. Près de 30% des femmes avouent avoir été tentées et environ 15% d'entre elles passeraient à l'acte.
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Tuesday, August 28, 2012

Football - Nostalgie : 19/03/1980 "Algérie 2 Egypte 2"

FOOTBALL NOSTALGIE : 
ALGÉRIE 2 - EGYPTE 2 (A.P) 
 19-MARS-1980 « NIGERIA »

L’Algérie se qualifie en finale de la Coupe d'Afrique des nations de football qui a eu lieu au Nigéria du 8 au 22 mars 1980 pour la 1° fois en battant la coriace équipe égyptienne dans un match fou et passionnant.  

Voici la fiche du match


- 19 mars 1980
- Liberty Stadium, Ibadan - Spectateurs : 5 000
- Arbitrage : Théophile Lawson-Hétchéli – Togo
- Expulsion de Derouaz (Algérie)
Algérie
- Assad : 55ème min. (pén.)
- Benmiloudi : 62ème min.


2 – 2


Tirs au but
4 - 2
Égypte
- El Khatib : 32ème min.
- El Sayed : 47ème min.



Composition des deux équipes

- Algérie :
Cerbah-Derouaz-Khedis-Merzekane-Larbés-Slimani (Mahyouz 46 min)-Fergani-Belloumi - Madjer (Benmiloudi 60 min.)-Bensaoula-Assad.    
Entraîneurs : Khalef et Raykov.
- Egypte :
 Ikramy–Mahmoud Bedeir–Maher Hammam (Mahmoud Saad 46 min.)–Fathi Mabrouk–Shawky Ghareb-Mostafa Abdo-Ramadan El Sayed (Mohamed Amer 60 min.)–Mokhtar Mokhtar–Hassan Shehata–Mahmoud El Khatib.    
Entraîneur : A. El Hag

A propos du match


Incroyable retournement de situation dans cette rencontre. L’Algérie était menée au score. Après seulement 47’, les Ramadane et Khatib donnaient un avantage presque définitif à l’Egypte. Presque, parce que l’équipe nationale algérienne était cette équipe qui allait devenir la meilleure, sinon l’une des meilleures équipes sur le continent africain. Pour preuve, deux années après la CAN 80, les Fennecs se qualifiaient au Mondial espagnol au détriment des Nigérians, vainqueurs du trophée africain de 1980. Belloumi allait recevoir durant l’année 1981 le trophée du meilleur footballeur africain, décerné par le magazine France Football. Cette équipe ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. Salah Assad au pied magique, dont le drible avait pris l’appellation de «Ghoraf» et qui s’était retrouvé au Paris Saint-Germain nous avouait: «A Ibaden en 80, les Egyptiens avaient réussi à nous endormir. Mais on n’avait pas perdu de temps pour nous réveiller et prendre les rênes du match.» L’ancienne gloire de la sélection algérienne s’était illustrée durant le match contre l’Egypte en marquant deux   penalties au cours de la rencontre.

« ASSAD » l’homme du match parle de la rencontre


- Lors de la CAN de 1980, vous étiez un acteur majeur face aux Egyptiens, voulez-vous revenir sur cette fameuse rencontre ?
J’avais marqué deux penaltys face à l’Egypte. Un au cours de la rencontre et un autre lors de la série des tirs au but qui devaient déterminer l’équipe qui allait disputer la finale de la Coupe d’Afrique. J’étais le dernier de la liste.
- Pourquoi avoir choisi de frapper le dernier ?
Il y avait toute une histoire de penaltys avec les Égyptiens. Déjà, en 1978, lors des Jeux Africains, je leur avais marqué un but sur penalty. Puis ce fût lors de ce match de 1980. Je me suis dit qu’à force d’en tirer j’allais finir par en rater un. Il ne faut pas oublier qu’aussi bien en équipe nationale que dans mon club, j’étais le spécialiste des tirs de penalty, mais à un moment donné, à force d’en tirer on risque d’être habité par le doute et on se demande si on ne va pas en rater un à la prochaine occasion.
- Malheureusement, croyant que l’affaire allait être réglée avant l’ultime frappe, le sort en a voulu autrement, n’est-ce pas ?
 J’avais au bout du pied la qualification de l’équipe nationale, moi qui ne souhaitais pas prendre cette responsabilité. Je n’ai pas hésité. J’ai marqué le penalty. Entre 78 et 80 j’avais marqué trois penaltys aux Égyptiens.

Des témoignages sur la coupe d’Afrique de 1980 (vidéo)



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Thursday, August 23, 2012

Eloge du maïs doux



A l'époque où je ne voyageais qu'avec mes parents, que mes vacances d'été s'étalaient sur d'innombrables semaines et qu'un cornet de glace concluait mes journées, mes après-midis du mois d'août avaient pour cadre une plage de la mer Egée. Le sable y était fin et blond, la mer y était bleue et tiède et, à peine arrivées, ma sœur et moi allions nous précipiter dans les vagues. Après la baignade, lorsque nos cheveux avaient séché et que nos peaux commmençaient à tirer, ma mère nous tendait un goûter, un fruit et quelques biscuits, qui prenaient le goût du sel au contact de nos lèvres. Il arrivait aussi, mais c'était plus rare, que mon père nous achète des épis de maïs bouillis à la sortie de de la plage. Qu'est-ce que c'était bon ! Le vendeur nous laissait choisir les épis qu'il plaçait alors dans des feuilles de maïs. Nous y mordions sur le chemin de la maison et, lorsque nous avions mangé tous les grains, ma sœur et moi extrayions bruyamment le jus tiède et sucré emprisonné dans l'épi.

 *** 

Je m'étais souvent demandé si, en France aussi, on mangeait aussi du maïs bouilli à la plage. A en croire la grimace de ma copine Nadège lorsque j'ai abordé un jour la question en allant au lycée, j'en ai déduit que non.

*** 

 Aux Etats-Unis, on mange du maïs tout l'été, on le retrouve à tous les barbecues aux côtés d'autres délices estivaux comme les hot dogs et les hamburgers, les tranches de pastèque et le cole slaw. Le maïs ici a la couleur du beurre, il est encore plus doux et cuit encore plus vite qu'en Turquie. Une fois débarassé de ses feuilles, il suffit seulement de 10 minutes de cuisson dans une grande quantité d'eau bouillante pour qu'il me rappelle les vacances. Si la cuisson à l'eau vous repousse, placez le maïs avec ses feuilles directement sur le barbecue ou dans un four préchauffé (non, les feuilles ne brûleront pas). Le maïs est prêt lorsque les feuilles commencent à noircir. Quel que soit le type de cuisson choisi, je vous garantis une chose : il y aura du jus coincé dans l'épi, aspirez-le, vous verrez, c'est délicieux.

Préférez les épis de maïs bio (organic) pour éviter les OGM et consommez le plus vite possible après l'achat avant que les sucres ne se transforment en amidon.

Saturday, August 18, 2012

Hizia et Saïd « la plus célèbre histoire d’amour en Algérie »


 HIZIA ET SAID
« LA PLUS CELEBRE HISTOIRE D’AMOUR EN ALGERIE »




L'histoire d'amour de Hizia et Saïd, figures du XIXe siècle, est célébrée par le patrimoine populaire oral. Cette romance à la fin tragique s'est déroulée dans la région de Biskra, il y a plus d'un siècle.


Hizia fille d'Ahmed Ben El Bey est née à Biskra vers 1852. Elle est issue de la famille dominante : les Bouakkaz, de la tribu des Dhouaoudas, descendants des tribus des Beni Hilel qui avaient envahi le Maghreb vers le XIe siècle venant d’Arabie.
les Dhouaoudas, durant le 19ème siècle, mettaient la main sur toute la région du Mzab et dont les terres de parcours et de transhumance s’étendaient des riches plaines de Sétif au Nord jusqu’à l’oasis de Ouled Djellal au Sud.
la jeune femme était connue pour sa grande beauté : on dit d'elle qu'elle était belle comme l'astre du jour et gracieuse comme une houri. Les filles ne l'égalaient pas en attrait et l'enviaient ; les hommes la désiraient comme épouse, et surenchérissaient la dot ».
Seulement, tous ces prétendants qui se bousculaient pour gagner son cœur, Hizia n'en avait cure car elle l’avait déjà donné à un homme : Saïd son cousin.


On rapporte que Saïd, élevé dans la même famille et sous le même toit que Hizia s'est épris d'elle dès son jeune âge, un sentiment que partagera entièrement la jeune fille. Au fil des ans, cet amour grandit mais, à l'âge adulte, il commençait à se heurter aux interdits de la tradition qui bannissait toute liaison en dehors du mariage.
Les deux amoureux décidèrent de se voir en cachette pour se dire tous leurs sentiments mais surtout se jurer fidélité. Ils se voyaient surtout, lors des périodes de transhumance entre le Sud et les Hauts-Plateaux, où ils avaient pour habitude de marquer de longues haltes. Saïd paradait alors sur son cheval, montrant ses prouesses de chevalier à Hizia et elle, l'observait de l'échancrure de la kheïma, lui lançant des sourires complices et des signes qui en disaient long sur la force des sentiments qu'elle éprouvait pour son prétendant.


Malheureusement, cette complicité n'échappera pas aux regards curieux et aux gorges chaudes de la cité, ceci avait poussé l’entourage de ce couple à agréer cet amour.
Une année après la grande guerre de 1871, les festivités du mariage furent célébrées vers la fin de l'été. Dans son douar, Saïd, veillait aux derniers préparatifs pour accueillir sa bien-aimée : fantasia, orchestre bédouin, meddahs, tout était réuni.
Une journée avant la nuit de noces, la caravane se mit en branle : la litière de la mariée trônait sur le dos d'une chamelle blanche et une trentaine de cavaliers, accompagnés par quelques femmes, descendaient vers le sud, dans le territoire des Oulad Naïl de Djelfa. C'étaient principalement des guerriers, cousins ou amis, requis pour leur bravoure, d'autant qu'au lendemain de l'insurrection générale, il y eut une insécurité totale, motivée par la soif de vengeance de l'Occupant. Parcourant de longues distances, ils s'arrêtent pour bivouaquer à la belle étoile, le lendemain, ils reprennent leur chemin quand, en cours de route, surgit le Caïd et ses goumiers.


Hizia ayant refusé le parti du Caïd, ce dernier avait juré de la prendre par la force. Une confrontation sanglante oppose les deux camps et Hizia se prosterne, entrant dans une profonde dévotion et invoque le Seigneur Tout Puissant de l'emmener dans les cieux, plutôt que d'appartenir à un autre homme que Saïd. Dieu agréa sa demande et Hiziya mourut là en plein désert à l’âge de 23 ans.


En apprenant la mort de Hizia, Saïd va voir son ami, le poète Ahmed Benguitoun et lui demande de composer un poème à la mémoire de son tendre amour.
Chose faite puisque le poème traduit avec justesse, le sentiment d'amour fou porté par le jeune homme à Hizia. Lisant au fond du cœur de Saïd, Benguitoun a chanté la beauté exceptionnelle de la jeune femme, les merveilles de son corps, levant le voile sur le jardin secret du couple.
Ce poème représentant l'ultime cri du cœur du jeune homme, reste l'une des plus belles preuves d'amour, un hymne à la beauté, à la femme.
Ce poème a défié le temps et aujourd'hui encore, l'histoire d'amour de Hizia et Saïd, est évoquée aux côtés de celle de Roméo et Juliette ou Qaïs et Layla.

LA CHANSON « HIZIA »



LE FILM « HIZIA »



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Monday, August 6, 2012

La soupe aux légumes du jardin



Un jour, lorsque j'avais 8 ou 9 ans, ma tata Vivian, celle qui vit en Allemagne (pour être honnête, je n'en ai pas d'autres) m'a offert une trousse à crayons comme celles qu'utilisent les écoliers allemands. C'était une sorte de pochette rectangulaire rouge qui, lorsqu'on en ouvrait la fermeture éclair, dévoilait d'un seul coup tout son contenu. Sur le pan de gauche, il y avait, entre autres, une petite gomme en plastique lisse rose, un crayon à papier à la pointe bien taillée et une petite règle transparente (elle ne devait pas dépasser 20 cm) tandis que, à droite, huit feutres, si je me souviens bien, avaient soigneusement étés rangés par couleur, le jaune à une extrémité et le noir à l'autre. Chaque accessoire était retenu par un ruban élastique blanc, ce qui permettait, à ma plus grande satisfaction, d'ajuster tous les feutres à la même hauteur.

Des que l'ai prise en main, je n'ai eu qu'une seule hâte : celle d'amener ma nouvelle trousse en classe. Ma maman, elle, ne le voyait pas de cet œil. "Tu l'utiliseras quand tu entreras en sixième" a t'elle décrété et la trousse est allée, à mon plus grand regret, rejoindre le reste des fournitures scolaires dans l'armoire coulissante située sous l'escalier de la maison. De temps en temps, je la sortais quand même de sa cachette pour savourer le bruit que faisait la grosse fermeture éclair lorsqu'on l'ouvrait et admirer ma jolie gomme, que les râtures n'avaient pas encore courbées, et mes feutres bien alignés. Je remettais alors la trousse à sa place, comme une petite fille sage et obéissante.

Le jour de la rentrée au collège a fini par arriver. J'étais grande maintenant et, en ce jour ensoleillé,  je portais une jupe en jean comme les filles à la mode de l'époque, un t-shirt à manches courtes et un sweat-shirt savamment jeté sur les épaules (une idée de ma mère). Fébrile, je suis allée chercher ma trousse sous l'escalier. Je l'ai ouverte, comme je l'avais fait tant de fois avant, avec cette fois l'intention d'en utiliser le contenu. J'ai libéré quelques feutres de l'emprise des élastiques, j'étais sur le point de faire un dessin lorsque j'ai du me rendre à l'évidence : les feutres avaient séché.

***

Lorsqu'on a un jardin, c'est très tentant d'attendre le bon moment pour cuisiner sa récolte. Une Ronde de Nice, d'accord, mais je prefererais en avoir deux pour le dîner. Une poignée de tomates cerise ? Il y en aura d'autres demain, je ferai un crumble lorsqu'il y en aura assez. Attendre, croyez-moi, c'est le meilleur moyen de transformer sa précieuse récolte en compost. Lorsque je rentre du jardin avec de modestes quantités de légumes, plus question d'attendre "d'en avoir assez" pour en savourer les saveurs, je prépare une soupe inspirée du minestrone italien et tant pis si la saveur de la courgette se perd un peu dans le bouillon, les courgettes farcies peuvent bien attendre.

La soupe aux légumes du jardin

Ingrédients pour 4 épicuriens
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
1 cuillère à soupe de concentré de tomate
2 gousses d'ail écrasées
1 branche de romarin
3 à 4 branches de thym
3-4 pointes de couteau de piment d'Espelette (ajuster en fonction du goût)
1 oignon finement émincé
les côtes d'1/2 botte de blettes coupée en rondelles
1 carotte pelée et coupée en rondelles
1 courgette pelee et coupée en dés
600 g de pommes de terre pelées et coupées en dés
100 de haricots (beurre, verts ou violets) coupés en trois
1 litre environ d'eau ou de bouillon­ 
sel et poivre au goût
 Préparation 

Dans un faitout, faire revenir l'oignon, la carotte et les côtes de blettes dans l'huile d'olive à feu moyen jusqu'à ce que l'oignon soit transclucide, 5 minutes environ. Ajouter l'ail, faire revenir 1 minute supplémentaire, puis ajouter le concentré de tomates, les herbes et le piment, ainsi que la courgette, les pommes de terre et les haricots. Verser suffisamment d'eau ou de bouillon de légume de sorte à couvrir les légumes, porter à ébullition puis laisser mijoter jusqu'à ce que les pommes de terre soient tendres. Rectifier l'assaisonnement et servir bien chaud.

Confession

Je viens de découvrir le piment d'Espelette et son petit goût fumé : mais comment faisais-je avant ?

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