Monday, July 22, 2013

L'assiette américaine d'Emilie (New York City)

Direction aujourd'hui la Côte Est des Etats-Unis où nous retrouvons Emilie, une jeune Française curieuse et enthousiaste qui a très vite su trouver ses marques à New York. C'est avec plaisir que j'ai lu ses réponses gourmandes et généreuses, bien qu'une question me brûle à présent les doigts : mais quelle est l'adresse de cette pâtisserie où te trouver !?



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux EtatsUnis ?

Je me suis installée à NYC il y a moins d’un an, fin septembre 2012. Je suis ce qu’on appelle "conjoint expatriée" puisque c’est mon mari qui a obtenu un contrat de deux ans dans une université ici. Cela dit, je n’ai pas vraiment subi cette expatriation, car d’une part j’étais prof d’anglais en France donc très intéressée par la culture américaine, et d’autre part j’en ai profité pour tenter un changement de carrière et je travaille désormais dans une pâtisserie. Je fais aussi part de notre quotidien sur un blog.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ?

NYC est très cosmopolite et il y a une grande communauté européenne donc je tombe souvent par hasard sur des produits très familiers. Je ne les achète pas mais je sais qu’ils sont là au cas où ! (et souvent il faudrait y mettre le prix, bien sûr...).

J’essaie de m’adapter un maximum aux produits locaux, et de toute façon je trouve ça plus intéressant de découvrir le "patrimoine" gastronomique américain. Vu de France, on a l’impression que cela se résume aux hot dogs et hamburgers mais c’est bien plus que ça ! Je trouve par exemple qu’il y a beaucoup plus d'options végétariennes ici et il y a une grande influence des cuisines asiatiques et mexicaines.

Alors si je devais trouver une chose difficile, ce serait l'absence de boulangerie à chaque coin de rue. C’est possible de trouver du bon pain, mais il est souvent un peu cher et surtout il faut faire l’effort de faire un détour pour le trouver. Du coup c’est difficile d’en acheter quotidiennement. J’ai donc toujours de la pâte à pain dans le frigo et j’en cuis tous les deux/trois jours (sauf en ce moment avec la canicule !) mais evidemment ça ne vaut pas une bonne baguette !

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

J’ai la chance d’habiter près d’un farmer's market qui se tient plusieurs fois par semaine et j’y découvre toujours des légumes ou fruits que je ne connaissais pas (j’ai par exemple découvert les ramps* au printemps...). C’est le cas aussi à Whole Foods qui est très bien implanté ici. J’entends souvent les gens s’offusquer des prix qui y sont pratiqués, mais je suis habituée aux Monoprix parisiens donc ça ne me choque pas... J’ai déjà tenté d’autres supermarchés dont les produits sont de qualité bien moindre et étaient au moins aussi chers que Whole Foods ! Ils ont en plus toujours des promotions très interessantes.

Il y a aussi une épicerie italienne au Chelsea Market qui est une caverne d’Ali Baba où je peux trouver de la poudre d’amandes "à l’Européenne", de la levure fraîche, etc. Et bien sûr je suis une grande fan de Trader Joe’s mais j’ai déménagé il y a quelques mois et celui qui est plus proche de chez moi maintenant est infernal tant il est fréquenté : la file d’attente déborde bien souvent sur le trottoir...

Ce n’est pas très original, mais j’ai désormais toujours du beurre de cacahuètes "crunchy" dans le placard ! J’ai aussi découvert le unsweetened chocolate qui donne une vraie profondeur aux gâteaux au chocolat. Niveau salé, la révélation c’est le brisket, de la poitrine de boeuf fumée au barbecue. C’est plutôt une spécialité des états du sud mais c'est très à la mode à NYC !

*ail des ours en français.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ?

Je ne suis rentrée qu’une fois en France depuis mon arrivée, mais je passe souvent commande auprès de mes visiteurs ! J’envoie les parisiens chez G. Detou pour me ramener du chocolat de couverture Valrhona ou Barry (que l’on trouve ici mais plus cher...) et des gousses de vanille. J’ai aussi un faible pour le confit de canard et les conserves de la Belle-Iloise !

Un mot pour finir ?

Contrairement aux idées reçues, on peut manger des choses simples et saines ici ! Certes, je pense qu’en France, il est plus facile de trouver de bons produits et que la qualité des produits de "moyenne gamme" est plus élevée qu’ici. Mais en faisant attention aux étiquettes et en évitant au maximum les produits préparés (gare au "high fructose corn syrup" qui se cache un peu partout sinon...), on peut cuisiner des choses délicieuses et pas très chères. Je pensais honnêtement que ce serait plus difficile de s’adapter.

Merci Emilie pour cette balade gourmande dans la Grande Pomme ! Je partage ton avis sur les magasins Whole Foods et Trader Joe's et te conseille le site Honeyville pour la poudre d'amande en gros livrée directement à la maison (PS : leur newsletter offre regulierement des codes de réduction permettant d'économiser 10-20% du montant total du panier).

Wednesday, July 3, 2013

10 choses que j'ai vécues en juin

Plus d'un mois s'est ecoulé depuis mon dernier billet et pour cause, le mois de juin a été riche en projets, célébrations et autres réjouissances. J'ai vécu de bien jolies choses qu'il serait dommage de passer sous silence, je vous laisse juge...



Au mois de juin, j'ai...

Assisté à un mariage.
Vu, pour la première fois, un serpent en pleine nature.
Laisser ma fille prendre place près de son grand-père dans une excavatrice...
Et retenu une larme à l'occasion de sa premiere cérémonie de remise de diplôme.
Pris des cours de couture et cousu mon premier tablier.
Recolté mes premiers pois gourmands.
Vu ma maison faire l'object de gros projets de rénovation : bye bye moquette verte, au revoir papier peint fleuri !
Retrouvé la trace d'une ancienne amie.
Connu de nouveau le plaisir de recevoir une lettre (manuscrite !) de quatre pages (quatre pages !!!).
Célébré le neuvième anniversaire de mon blog.

Et vous, qu'avez-vous vécu de beau le mois dernier ?

Monday, July 1, 2013

Le crachat dégoûtant des footballeurs


LE CRACHAT DÉGOÛTANT 
DES FOOTBALLEURS

Certains y voient un manque d'éducation et de tenue, mais le crachat du sportif a une explication physiologique et des déterminants environnementaux.
Preuve définitive que le foot est un sport de voyou, les athlètes passent leur temps à cracher sans gêne alors même qu’ils savent que des millions de spectateurs, dont une   bonne partie d’enfants, regardent les images des dizaines de caméras braquées sur eux.


Mais le footballeur est-il vraiment coupable de sa manie du crachat qui pour tant de détracteurs symbolise l’essence même de ce sport pourri de l’intérieur ?


Mettons tout de suite de côté l’expectoration d’affront, celle dont le but est clairement d’atteindre le visage d’un adversaire ou d’un arbitre afin de lui signifier tout le mépris que l’on a pour lui. Les plus grands joueurs s’y sont adonnés, comme le Néerlandais Franck Rijkaard dont le double crachat sur l’allemand Rudi Völler en 1990 est resté dans l’histoire de la rivalité sportive entre les deux pays.
Les deux stars écoperont d’un carton rouge chacune, preuve que le football ne prend pas ce genre de gestes vils à la légère. Les sanctions pour crachat belliqueux sont en fait fréquentes. Et même quand ils échappent à la vigilance de l’arbitre, les coupables sont désormais rattrapés par les images vidéos en commission de discipline.


Mais le crachat qui nous intéresse est bien plus innocent. C’est le crachat-réflexe du footballeur (et de la footballeuse), ce geste qui semble aussi naturel et instinctif pour certains que la respiration ou qu’un clignement d’œil, et qui est si répandu sur les pelouses du monde entier que certains s’amusent, non sans talent, à élire le «mollard de la semaine» sur YouTube.
S’il n’est dirigé contre personne, ce geste n’en demeure pas moins gênant pour certains spectateurs. En Angleterre, berceau du foot mais aussi de la politesse victorienne, l’ONG Keep Britain Tidy («Gardons la Grande-Bretagne propre») a mené une campagne en 2006 pour arrêter ce fléau chez les footballeurs, coupables de donner un mauvais exemple aux jeunes du pays qui inondent les rues de glaviots pour copier leurs idoles.
Et même quand les autorités sanitaires d’outre-Manche déconseillent officiellement le geste aux joueurs pour ne pas augmenter les risques de propagation de la grippe porcine de 2009, elles ne peuvent s’empêcher de préciser que «cracher est dégoûtant   en toutes circonstances».

La science au secours du footballeur


Face à ces attaques contre le droit des footballeurs à se débarrasser de leur salive comme bon leur semble, les principaux intéressés avancent un argument implacable : la   science : la stimulation sympathique (accélération du cœur) modifie la composition de la salive qui contient moins d'eau et devient plus filante ou plus collante et donc gênante, ce qui explique «probablement» que les sportifs ressentent le besoin de cracher.
Posé en ces termes, le débat est vite tranché: aucun club au monde ne déconseillera à ses joueurs de cracher si cela est plus confortable pour eux. Mais cet argument ne convainc pas tout le monde.
En Allemagne, le ministre de l’Education de la ville-Land de Brême était lui aussi parti en campagne conte les crachats des footballeurs en 2001 en balayait la justification scientifique : «Qu'on ne me dise pas que c'est médicalement nécessaire, c'est une pure question d'éducation».

Production de mucus bronchique


Pourtant, l’exercice physique rend non seulement la salive plus visqueuse mais agit également sur la sécrétion de mucus.
«L’augmentation du débit respiratoire lié à l’exercice stimule la muqueuse qui tapisse les bronches et lui fait produire plus de mucus bronchique, mécanisme de défense naturel contre les bactéries, les poussières et autres éléments présents dans l’air. Le premier réflexe est de cracher ce surplus de mucus lié à l’activité sportive.»
La justification scientifique du crachat du sportif existe donc bel et bien. Mais reste toujours l’interrogation : pourquoi seulement les footballeurs ?
Pour le basketball ou le handball, qui nécessitent l’intervention de nettoyeurs de parquets pour enlever les traces de sueur potentiellement dangereuses pour les athlètes, l’absence d’expectoration semble logique.

La taille de l'arène

«La physiologie est la même pour tous les sportifs, qu’ils soient footballeurs ou tennismen, mais la disposition des stades a une influence sur le comportement. Au tennis, où les spectateurs sont très proches des joueurs, ces derniers peuvent se sentir   gênés de cracher, le regard de l’autre est immédiat.»


Les crachats d'André Agassi ou d'Ivan Lendl ne passaient ainsi pas inaperçus sur les courts. Au football ou au rugby, où les spectateurs sont plus loin et ne voient pas ces gestes, les joueurs peuvent au contraire cracher sans craindre de choquer la foule, même si les gros plans et autres ralentis télévisés les démasquent aux yeux des téléspectateurs. On trouve d’ailleurs à peu près autant de vidéos de rugbymen se délestant de leur salive rendue visqueuse par l’effort que chez les footballeurs.


La distance avec le public dans ces sports permet même d’uriner en cas d'envie irrépressible, enfin surtout quand on est gardien de but.
Fabien, s’était ainsi soulagé pendant un match de Coupe d’Europe avec l’OM sans que le public ne s’en rende immédiatement compte.

VOLLER AND RIJKAARD (1990) EN VIDEO



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