Monday, August 25, 2014

L'assiette americaine de Blandine (Atlanta)

Au début, il était simplement question de meringues. C'est vrai, ça, où trouver des meringues déjà prêtes aux Etats-Unis ? A la manière d'une bonne élève fière de connaitre la réponse à la question du maître, j'ai répondu au message de Blandine quelques secondes à peine après l'avoir lu. Des meringues, il y en a chez Trader Joe's, dans des containers en plastique transparent au-dessus des légumes surgelés (normal), ainsi qu'au rayon boulangerie de chez Whole Foods, emballés dans des sachets de cellophane (elles ont d'ailleurs l'air dangeureusement gourmandes). L'histoire ne dit pas si Blandine a trouvé les meringues mais, après avoir échangé quelques messages avec cette jeune femme, j'ai eu très envie de faire sa connaissance autour d'une tasse de thé (bien que, soyons honnêtes, je carbure surtout aux lattes en ce moment). A défaut de pouvoir aller lui rendre visite à Atlanta, où elle vit aujourd'hui, je l'ai invitée à partager le contenu de ses valises avec nous. Je vous préviens, c'est une vraie gourmande !



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ?

 Je suis née à Lyon et y suis restée jusqu’à la fin de la première partie de mes études. Lyonnaise dans l’âme (les vacances se passaient été comme hiver à la montagne), mais avec du sang du sud-ouest qui coule dans les veines. Ma mère est du Tarn et mon frère, ma sœur et moi avons passé beaucoup de temps dans cette très belle région où nous continuons de nous rendre chaque année. J’ai été donc très influencée par la cuisine de ma mère et de ma grand-mère qui préparent tout à l’huile d’olive et à la graisse de canard. Ma famille maternelle fait elle-même ses foies gras chaque année (en grosse quantité). Parmi les souvenirs d’enfance figurent le saigneur qui venait à la ferme tuer le cochon, les bassines de sang dans le réfrigérateur pour faire le boudin, et les fouasses dont on s’empiffrait avec les cousins (et qu’on continue de dévorer quand on se retrouve chaque année à la ferme de ma grand-mère). Je suis ensuite partie pour Clermont-Ferrand et deux ans plus tard je me suis rendue à Georgia Tech pour achever mes études en 1997. Mis à part 6 mois de travail à Los Angeles l’année suivante et un retour de 6 mois en France en 1999, je suis donc en Georgie depuis 17 ans.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant aux U.S.A. ?

En tant qu’étudiante et avec un budget limité, j’ai survécu un bon bout de temps grâce aux Ramen Noodles (no comments). Il m’a fallu du temps pour comprendre que si je ne finissais pas mon assiette, ce n’était pas mal poli. L’adaptation aux portions américaines fut un peu longue. Une fois entrée dans la vie active, peu de choses m’ont manqué. Atlanta offre l’avantage d’avoir de très nombreux restaurants, d’excellents chefs et une variété de cuisines incroyable grâce à la présence de fortes populations immigrées venant d’Asie, d’Amérique Latine, d’Europe et d’Afrique. Les Farmer’s Markets de Buford et Dekalb sont exceptionnels. Je trouve plus de choix en fruits et légumes qu’en France. Certes, pas de foie gras et de magret de canard au quotidien, mais mon alimentation a considérablement changé en 20 ans. Je mange beaucoup moins de fromage et de viande, et les bonnes choses du sud-ouest sont maintenant réservées à mes retours en France (et elles n’en prennent que davantage de saveur). Donc rien de bien difficile, je me suis adaptée.


Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

Je me rends dans plusieurs magasins en fonction des besoins : Whole Foods, Trader Joe’s, Kroger et Publix de temps en temps, et le Buford Farmer’s Market où j’achète tous mes produits frais. J’ai aussi une carte à Costco, mais j’y achète peu de produits alimentaires. Les produits découverts aux USA (mais pour certains disponibles en France) dont je ne peux plus me passer : le kale que j’aime préparer en salade avec une sauce au gingembre, le butternut squash que je ne mangeais pas avant en France, les délicieuses amandes recouvertes de chocolat et de sel de Trader Joe’s (et que je ramène en France pour des amis et la famille), les cheesecakes (en modération, mais j’adore), les glaces de Bruster’s, les panais que j’aime énormément cuisiner, les acorn squash (farcis au four), les Reese’s pieces, les sweet potatoes dont je ne me lasse jamais, et tant d’autres…

 
Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ?

Bon, je sais que ce n’est pas autorisé, mais j’ai souvent ramené du foie gras fait maison de France et je ne me suis jamais faite coincée. Cela fait deux ans que je ne l’ai pas fait car j’ai remarqué qu’il y a de plus en plus de chiens furetant aux douanes d’Atlanta…

Sinon je ramène à chaque fois des confitures faites maison de ma mère (figues/noix, citron/pastèque, fruits rouges, roses - du jardin-, j’ai une maman connue et reconnue pour son talent et sa passion des confitures), beaucoup de chocolat (bien que je sois à présent Américaine, je n’ai toujours absolument aucune appréciation pour le chocolat Hershey que je trouve immangeable), des tartelettes Bonne Maman au chocolat au lait et sel, des galettes et des palets bretons, de la moutarde en grains, des pâtes feuilletées (que je mets immédiatement au congélateur en arrivant). Se glissent parfois d’autres friandises (toujours très appréciées de mes amis américains) et autres spécialités françaises (saucisson…). A Noël se rajoutent les chocolats, truffes et orangettes de ma mère faits maisons qui sont divins et qui sont attendus également par mon social circle à Atlanta. Je limite depuis quelques années, mais il fut un temps où j’avais plus de 20 kg de nourriture dans les valises… ! (et un miracle, la seule chose qui m’ait jamais été confisquée furent des graines de tulipes achetées à l’aéroport d’Amsterdam). J’apprécie pouvoir ramener tout cela, mais si cela n’était pas possible je pourrais tout de même survivre sans.


Un mot pour finir ?

Je tiens à remercier Estelle pour son blog. J’aime beaucoup lire ses expériences culinaires et j’essaye ses recettes régulièrement. Plusieurs figurent dans les plats que je cuisine le plus souvent pour les amis. J’ai imprimé il y a des années de cela son petit guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Il m’est extrêmement utile et c’est la première chose que j’ai envoyée à une de mes cousines quand elle a déménagé avec son époux et leurs 4 enfants de Paris à San Francisco. Et puis un énorme merci pour ta disponibilité Estelle. A deux reprises je me suis permise d’envoyer un email avec une question et j’ai beaucoup apprécié le fait que tu répondes aussi gentiment (et rapidement en plus !).

Oh, Blandine, tu me fais rougir ! Merci à toi de t'être livrée au jeu de l'interview, tes valises de 20 kilos remplies de gourmandises me font rêver,  je regrette vraiment de ne pas vivre plus près de chez toi !! Au fait, tu trouveras les tartelettes Bonne Maman par ici...

Friday, August 15, 2014

Ce que contiennent vraiment les Sodas

  
CE QUE CONTIENNENT
VRAIMENT LES SODAS

La revue 60 Millions de consommateurs a réalisé des analyses chimiques poussées pour déterminer la composition réelle de 52 colas, dont les extraits végétaux secrets du Coca-Cola et du Pepsi.


Les géants des sodas que sont Coca-Cola et Pepsi ont beau invoquer le secret industriel pour ne pas révéler la composition précise de leurs sodas vedettes, l'Institut national de la consommation et sa revue 60 Millions de consommateurs ont contourné la difficulté en réalisant une batterie d'analyses chimiques sur 52 colas, boissons à l'orange et thés glacés.
Ces tests poussés, réalisés en laboratoire avec des chromatographes en phase gazeuse et des spectromètres de masse, ont surtout quantifié les teneurs en sucre et leur dosage en fructose, saccharose et glucose ainsi que les teneurs en caféine. Les boissons sucrées sont depuis longtemps dans le collimateur des nutritionnistes pour leur impact très sensible sur la hausse de l'obésité dans tous les pays occidentaux. La prise de conscience commence même à toucher les États-Unis, où Michael Bloomberg, le maire de New York, a annoncé récemment l'interdiction de vendre des sodas dans des gobelets de plus d'un demi-litre.
Trop de caféine pour les enfants


«La moitié des produits sans édulcorants dépassent les 100 grammes de sucre par litre, soit l'équivalent de 17 morceaux de sucre», rapporte 60 Millions de consommateurs. Le record étant détenu par le Cola classic de Carrefour, avec 115 g/l. Les analyses confirment d'autre part que les colas produits en France ne sont pas élaborés avec des sirops de maïs qui contiennent du fructose comme c'est le cas aux États-Unis, mais avec du sucre blanc (saccharose). Une récente étude américaine publiée dans la revue scientifique Nature en février avait alerté sur les risques sur la santé des sucres ajoutés comme le sirop de glucose-fructose.
L'Institut national de la consommation épingle également les hautes teneurs en caféine de certains sodas (Pepsi : 101 mg/l, Pepsi Max : 112 mg/l, Coca-Cola light : 118 mg/l), qui contiennent l'équivalent d'une à deux tasses de café par litre, ce qui est déjà trop pour un enfant.
Léger risque d'allergie


S'attaquant à Coca-Cola et à Pepsi qui utilisent l'argument marketing d'une «recette secrète» pour justifier leur silence sur la composition exacte des extraits végétaux contenus dans leurs sodas, les analyses de 60 Millions de consommateurs détaillent la concentration des dizaines de composés aromatiques que contiennent le Coca-Cola et le Pepsi. Ces composés sont présents en faibles quantités (moins de 2% du total) mais certains d'entre eux, des terpènes, sont des allergènes naturels, qui agissent par contact et très exceptionnellement par voie alimentaire, d'après un allergologue cité par le magazine de consommateurs.
Seuls Aldi, Casino et ED/Dia ont fourni la liste complète de leurs extraits végétaux : «épices (cannelle, noix de muscade, clou de girofle, vanille, maci, coriandre, noix de kola), agrumes mais aussi baume de benjoin, du Pérou ou de Tolu...», détaille 60 Millions de consommateurs.
De faibles traces d'alcool dans le Coca-Cola et le Pepsi


Plusieurs colas, dont les leaders Coca-Cola et Pepsi, contiennent de faibles traces d'alcool, révèle l'Institut national de la consommation (INC) après des tests menés pour la revue 60 Millions de consommateurs dans son numéro de juillet.
«Pour clore une rumeur persistante sur la présence d'alcool dans les colas, 60 Millions de consommateurs a réalisé ses propres dosages. Près de la moitié des colas testés contiennent de l'alcool à des doses cependant très faibles, jusqu'à 10 mg par litre (près de 0,001% d'alcool)», selon un communiqué.
En France, le Code de la santé publique prévoit que les boissons dites sans alcool puissent en contenir des traces, à un dosage inférieur à 1,2%. La présence de traces d'alcool dans les colas, et en particulier dans le Coca-Cola, fait l'objet de discussions sur Internet, notamment sur des forums consacrés à la religion musulmane qui se demandent si la boisson est conforme aux règles de l'alimentation hallal.
Voici ce qui se passe après ébullition du Coca-Cola

      

UN COMMENTAIRE ME FERA PLAISIR




Friday, August 1, 2014

A propos de l'auteur

Bonjour et bienvenue sur mon blog ! Je m'appelle Estelle, j'ai 38 ans et je vis aux Etats-Unis depuis juin 2002. Comme d'autres expats et immigrants français, j'ai ouvert ce blog pour rester en contact avec mes proches. Très vite, cet espace s’est transformé en un carnet gourmand où documenter mes recettes américaines et partager mes découvertes gourmandes dans ce fascinant pays. Mon blog a beaucoup changé depuis sa création en 2004 mais mon objectif est resté le même : partager mon quotidien et montrer qu'on peut très bien manger aux Etats-Unis. C'est ce qui m'a conduite à publier le Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis, un livre décrit comme "le bouquin à offrir à un futur expat aux US" et que vous pourrez découvrir ici. Mon prochain projet ? 37 Chocolates ou comment démontrer en 37 dégustations qu'il existe de fabuleux chocolats américains. Plus d'info (en anglais) sur le blog 37 Chocolates.

Après 10 ans d'activité salariée dans une entreprise de progiciels de gestion, je me consacre à l'écriture culinaire pour la presse américaine (Crave Magazine et Edible Philly, entre autres) l'animation d'ateliers de dégustation autour du chocolat J'anime également trois groupes Facebook : Professionnels de l'alimentation aux Etats-UnisBons plans gourmands aux Etats-Unis et Je blogue donc je suis sur lequel je partage mes conseils pour lancer un blog et en promouvoir le contenu sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à me contactez par e-mail à estelle.tracy[at]gmail.com pour en savoir plus sur mes services.

Je vis aujourd'hui avec ma famille dans la Brandywine Valley, une superbe région située à moins d'une heure de Philadelphie où je mange merveilleusement bien. Lorsque je ne blogue pas, je partage mes bons plans et coups de coeur sur facebooktwitter et instagram.

Il n'y a pas de publicité sur ce blog. Notez cependant que je touche une comission sur les achats que vous effectuez sur Amazon si vous accédez au site via mon blog.

Bonne lecture !

I am originally from France, but I have lived in the US since June 2002. I keep enjoying all the good things this country has to offer, such as the King of Prussia mall, muffins, my husband Jonathan, and buttermilk pancakes. After browsing many (food) blogs, I thought that would actually be a good idea to have my own, so that I can keep in touch with the people I know in the country of smelly cheeses. Contact: estelle.tracy[at]gmail.com.

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